Bonne nouvelle pour les voyageurs français : la carte nationale d’identité (CNI) suffit pour entrer dans plusieurs pays européens (hors UE), à condition de respecter certaines règles de validité. Les Balkans occidentaux sont les plus accueillants : l’Albanie, le Monténégro, la Serbie, la Bosnie-Herzégovine et le Kosovo ouvrent leurs frontières aux Français munis d’une carte d’identité en cours de validité. La Moldavie l’autorise également, à condition que la CNI soit encore valable six mois après la date d’entrée. La Turquie applique une règle similaire, mais plus stricte : 150 jours minimum de validité à compter du jour d’arrivée. La Géorgie, l’Irlande et la Slovaquie acceptent également la carte d’identité, à condition qu’elle soit valide pour toute la durée du séjour. Avant de partir, le réflexe à adopter reste le même : consulter les “conseils aux voyageurs” sur le site du ministère des Affaires étrangères, qui propose un simulateur très utile pour connaître les documents exigés pays par pays.

Et si les plus beaux trésors de France étaient encore méconnus ? Avec cinquante-deux sites inscrits au patrimoine mondial de l’Unesco, la France figure à la quatrième place, derrière l’Italie, la Chine et l’Espagne. Pourtant, certains de ces sites d’exception restent méconnus. Carcassonne, par exemple, ne se résume pas à ses remparts : c’est l’une des plus vastes cités fortifiées d’Europe, avec ses cinquante-trois tours de guet, ses allures de décor de film et sa vue sur les vignes du Languedoc. Non loin, le canal du Midi déroule son ruban paisible, témoin d’un génie d’ingénierie du XVIIe siècle voulu par Louis XIV. Un peu plus au nord, la cathédrale de Chartres éblouit ses visiteurs avec ses vitraux médiévaux, ses flèches visibles à des kilomètres… Changement de décor en Corse, où le golfe de Porto offre ses falaises rouges, ses eaux profondes, ses criques et son maquis parfumé. Le village isolé de Girolata, accessible uniquement à pied ou par bateau, résume à lui seul l’esprit du lieu : spectaculaire et préservé. Enfin, on quitte l’île de Beauté pour Vézelay, peut-être le secret le mieux gardé. La basilique romane se mérite, ça grimpe, mais la récompense est au bout de l’effort.

Une récente étude du site Casimonka, basée sur des avis de voyageurs collectés en ligne, a établi un palmarès des lieux les plus souvent jugés décevants. Parmi eux : Stonehenge, le Colisée de Rome, la plage de Copacabana, le Loch Ness, Times Square, ou encore le très géométrique monument des “Four Corners” aux États-Unis. Mais pour les journalistes du Telegraph, cette liste mérite d’être retournée comme une crêpe. Times Square ? “Oui, c’est bruyant, bondé, sur-commercialisé… mais c’est aussi un décor de cinéma à ciel ouvert, une icône mondiale. Y mettre les pieds, c’est cocher une case mentale que l’on porte en soi depuis toujours.” Stonehenge ? “Une déception si l’on vient en bus, mais un voyage dans le temps si on s’y rend à pied, au lever du jour, en remontant les millénaires.” Copacabana ? “Une plage populaire, vivante, sportive, et profondément brésilienne. Ceux qui n’y voient qu’une carte postale fanée passent à côté du spectacle humain.” Quant au Loch Ness, sa grandeur glacée et silencieuse dépasse largement le folklore du monstre invisible, Nessie pour les rares intimes.